Agexial présent au Salon des professionnels de l’Amiante
Agexial aura le plaisir de vous accueillir le 27 et 28 septembre 2022 au Paris Event Center sur le stand ED5
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Les rapports d’analyse de vos mesures d’empoussièrement sont fournis par l’organisme accrédité, le laboratoire. Ces rapports contiennent plusieurs valeurs permettant d’interpréter le résultat fourni. Dans cet article, nous reprenons les valeurs les plus importantes en détail.
Sensibilité analytique (SA) :
Cette valeur permet de mesurer la précision de la mesure. Plus la sensibilité analytique est faible plus la mesure est précise. Dans la majorité des cas, l’objectif de la mesure sera donc d’atteindre une valeur de SA spécifique (de 1 à 3 pour les mesures opérateur et de 0,3 à 0,5 pour les mesures statiques tant que le nombre de fibres comptées est inférieur à 100). Cette valeur correspond en fait à la concentration que l’on obtiendrait si une seule fibre était comptée. C’est une valeur calculée à partir de plusieurs données analytiques (volume prélevé, surface de grille, fraction calcinée, etc.)
Nombre de fibres comptées (N) :
C’est le nombre de fibres que le laboratoire a compté lors de l’analyse de l’échantillon.
Valeur Calculée (C) :
La sensibilité analytique correspondant à la concentration obtenue pour une fibre comptée, la valeur calculée de la concentration est donc obtenue en multipliant la sensibilité analytique (SA) par le nombre de fibres comptées (N) :
C = SA * N
Les bornes supérieures et inférieures (BS/BI) :
Ces bornes définissent un intervalle de confiance dans lequel la concentration a 95% de chance de se trouver. En effet, lors de la réalisation de la mesure, plusieurs incertitudes viennent perturber la mesure, ce qui implique que le résultat donné est une estimation. Nous avons, par exemple, des incertitudes sur le débit de la pompe, des incertitudes qui s’ajoutent au moment de l’analyse de l’échantillon etc. Le résultat est donc accompagné de ces deux bornes.
Pour des mesures statiques environnementales (Désignées par les lettres L à S), l’objectif de mesure peut être différent des objectifs indiqués ci-dessus (SA compris entre 0,3 à 0,5). En effet, on pourra viser une borne supérieure inférieure à 5 (BS<5) si moins de 4 fibres sont comptées. Avoir une borne supérieure inférieure à 5 est suffisant comme résultat car cela signifie que le résultat est inférieur à la valeur règlementaire de 5 fibres au litre.
Le résultat en concentration :
Le résultat est une combinaison de toutes les données expliquées précédemment. Si plus de 4 fibres sont comptées, le résultat correspondra à la valeur calculée. Dans le cas où moins de 4 fibres sont comptées, le résultat sera rendu comme inférieur à la borne supérieure.
C’est ce résultat qui est à utiliser que ce soit pour les mesures statiques ou les mesures opérateurs. Les données ci-dessus sont les données principales d’un rapport d’analyse. Mais les rapports contiennent pleins d’autres données qui permettent d’interpréter le résultat (conditions environnementales, durée de prélèvement, processus réalisé etc.). C’est l’ensemble de ces données qui permettent de certifier que le rapport est accrédité ou non (visible par le logo COFRAC apposé sur le rapport).
Dans le cadre d’un nouveau processus sous-section 3 ou section 4, la base Scolamiante permet d’estimer l’empoussièrement attendu en fonction des caractéristiques de votre processus. Elle est disponible à l’adresse https://scolamiante.inrs.fr/Scolamiante/
Comment ça marche ?
Une fois les quelques informations administratives remplies, vous pouvez, en fonction de l’activité (ss3 ou ss4), le matériau, la technique, le travail à l’humide et le captage à la source, déterminer la concentration attendue de votre processus. Si certaines informations sont grisées, c’est que la combinaison que vous avez sélectionnez ne possède pas assez de mesures. En effet, en dessous de 10 résultats, l’empoussièrement attendu n’est pas jugé représentatif.
L’outil vous donne le résultat sous la forme suivante :
L’indice étant révélateur du nombre de mesures existantes sur ce processus. Plus il est élevé, plus la valeur de l’empoussièrement est représentative.
Qui remplit la base Scola ?
La base Scola est remplie par les organismes accrédités (les laboratoires) à partir des données clients. C’est une obligation et les laboratoires ont 3 mois pour remplir la base scola une fois le rapport envoyé au client. Chaque année, fin mars, les résultats de l’année précédente sont clôturés. La base est ensuite retraitée derrière et est mise à jour dans les mois qui suivent. A titre d’exemple, l’INRS a retiré 62% des mesures de l’année 2020.
Comment est calculé l’empoussièrement attendu ?
L’empoussièrement affiché n’est pas une moyenne mais le 95ème percentile. Ce qui signifie que pour un processus donné, SCOLA va afficher la valeur pour laquelle 95% des mesures ont une concentration inférieure.
Par exemple, prenons un processus pour lequel il y aurait les 20 valeurs de concentrations suivantes dans la base SCOLA classées de la plus petite à la plus grande :
15 f/L | 17 f/L | 17 f/L | 20 f/L |
25 f/L | 27 f/L | 28 f/L | 30 f/L |
31 f/L | 31 f/L | 32 f/L | 37 f/L |
45 f/L | 50 f/L | 60 f/L | 320 f/L |
En prenant la 19ème valeur, 60 f/L ici, 95% des valeurs sont inférieures ou égales à 60 f/L. SCOLA afficherait donc 60 f/L. Avec un tel indicateur, il faut donc bien regarder l’indice de confiance. Dans cet exemple, qui aurait un indice de confiance faible car seulement 20 mesures sont relevées, si la 19ème valeur avait été 300 f/L, SCOLA afficherait 300 f/L comme empoussièrement attendu alors que la majorité des concentrations sont inférieures à 35 f/L.
Aujourd’hui 2470 processus viennent compléter la base scola, et elle est alimentée par près de 300000 mesures !
De la même manière qu’en sous-section 3, il existe des mesures d’empoussièrement amiante à réaliser en sous-section 4. Si les obligations sont moins contraignantes, il en existe quand même certaines, relatives au code du travail et au code de la santé publique.
Mesures individuelles :
Pour les mesures individuelles de la sous-section 4, on utilisera des mesures de type K, correspondant à de la surveillance de chantier. A la différence des processus de sous-section 3, il n’y a pas de cycle de validation pour les chantiers de la sous-section 4. L’employeur doit donc suite à son analyse de risque, définir une fréquence et la modalité des mesures d’empoussièrement. L’empoussièrement initial pourra être défini grâce à la base Scolamiante. Ces mesures restent obligatoires afin de pouvoir définir le niveau d’empoussièrement des modes opératoires. Elles permettront également de justifier que la VLEP sur 8h reste inférieure à 10 f/L.
Mesures statiques :
La dénomination des mesures statiques environnementales est la même que pour les chantiers de sous-section 3 (Lettre de L à S). Ces contrôles environnementaux sont obligatoires mais leur nombre pourra être défini soit par le laboratoire soit par l’entrepreneur. Elles permettent de vérifier que la concentration d’amiante dans l’air est inférieure au seuil défini par le code de la santé publique : 5 f/L.
Cependant, il existe des mesures spécifiques à la sous-section 4 pour les mesures de fin de chantier :
A la différence des mesures de sous-section 3, ces mesures peuvent durer entre 4h et 24h. Elles ne sont pas règlementaires : elles seront posées suite à la demande du client. On vérifiera là aussi que la concentration est inférieure à 5 f/L.
Le diagramme présent dans le Q/R métrologie amiante, édition 2020 de la DGT, reprend la démarche à suivre en sous-section 4 :
Qu’est-ce qu’une mesure au poste de travail ?
Une mesure au poste de travail, appelée aussi mesure sur opérateur, est une mesure dont les pompes sont placées sur l’opérateur, au niveau de ses voies respiratoires afin d’évaluer la concentration à laquelle les opérateurs sont exposés en fonction du processus. En général, l’opérateur sera équipé de deux pompes dont les filtres seront placés à proximité de l’entrée d’air de son masque. Elles durent généralement entre 15 minutes et 2 heures.
Ces mesures sont représentées par trois lettres correspondant à 3 situations différentes :
A quelle fréquence dois-je faire réaliser ces mesures ?
Pour chaque processus du désamianteur, il existe des cycles de validation permettant de valider le niveau d’empoussièrement, initialement estimé via Scolamiante. Un cycle dure 12 mois et démarre à partir de la première mesure sur un processus appelé chantier test. Une fois cette première mesure réalisée, le désamianteur dispose de 12 mois pour réaliser 3 mesures de validation sur ce même processus. Une fois les 12 mois passés et les trois mesures de validation réalisées, un deuxième cycle de 12 mois démarre dans lequel il faut à nouveau réaliser 3 mesures de validation. Dans le cas où le nombre de chantiers serait insuffisant pour réaliser les trois mesures de validation sur les 12 mois, une justification est faite dans le plan de retrait, de démolition ou d’encapsulage. Ces mesures permettent de valider le niveau d’empoussièrement du processus et de la classer dans le DUER.
Pour plus d’informations sur le classement des processus : https://www.inrs.fr/media.html?refINRS=ED%206367
Que dois-je fournir à mon laboratoire ?
Afin de définir au mieux la stratégie de prélèvement, le laboratoire doit avoir toutes les informations du processus (matériau, technique, EPC), le nombre d’opérateurs réalisant ce processus et le Tr, ou durée représentative du processus, qui correspond à la durée complète de la mise en œuvre du processus ou de la phase opérationnelle. Dans le cas où le processus appliqué serait différent de celui indiqué dans le plan de retrait (par exemple : matériau différent, EPC indiqué dans le processus mais non présent sur chantier etc.), la mesure ne pourra pas servir de chantier test ou de chantier de validation pour ce même processus. Le désamianteur devra soit faire une nouvelle version de son processus soit indiquer le nouveau processus correspondant.
Les mesures environnementales permettent de s’assurer que l’environnement du chantier n’est pas pollué pendant le retrait des MPCA. Ces mesures sont règlementées par le code du travail qui les classe dans cinq catégories différentes. Ces mesures sont nommées dans les stratégies par les lettres L à S. Leur fréquence (d’une fois par semaine minimum) et leur nombre dépendra de plusieurs critères : le niveau du chantier, l’occupation ou non du lieu, la situation du chantier (intérieur ou extérieur) ainsi que sa durée. Ces mesures durent au minimum 4 heures.
Le code du travail défini donc cinq catégories de mesures environnementales qui sont obligatoires (article R. 4412-128 du code du travail) :
Il existe une dernière mesure environnementale, qui est non règlementaire (non demandée par le code du travail) : c’est la mesure O. Elle peut être posée à la demande du désamianteur et permet de déterminer la concentration en fibre d’amiante dans la zone de travail, confinée ou non.
A la demande du désamianteur, une mesure de rejet d’extracteur pourra également être posée en sortie de l’extracteur de l’UMD. Quant aux mesures L, M et annexe B le laboratoire pourra également en poser plusieurs en fonction de la typologie du chantier.
Pour ces mesures, habituellement, l’analyse ne cherchera pas à atteindre une sensibilité analytique mais une limite supérieure. Celle-ci devra être inférieure à 5 f/L afin de respecter les valeurs du code de la santé. On retrouvera donc souvent sur des environnementales des résultats du type « < 4.9 f/L » lorsque moins de 4 fibres ont été comptées.
Pour aller plus loin :
Lors d’un chantier de retrait d’amiante (dit de sous-section 3, car c’est cette sous-section qui la défini dans le code du travail), des mesures d’empoussièrement d’amiante doivent être réalisées avant et après les travaux. Elles sont de trois types :
Qui doit réaliser ces mesures ?
Le code du travail est clair pour les mesures avant travaux et les premières restitutions :
Concernant les mesures de fin de travaux, c’est le Questions/Réponses de la DGT qui apporte un éclaircissement à la question 45. Il est stipulé que c’est une mesure obligatoire dès lors que d’autres travailleurs interviennent à la suite de travaux de sous-section 3 et qu’elle s’impose au donneur d’ordre. Le désamianteur peut donc ne pas les réaliser et les laisser faire par le donneur d’ordre. De plus, dans le cadre d’une démolition, elles sont nécessaires si des travailleurs (de l’entreprise de désamiantage ou d’une autre entreprise) sont amenés à intervenir dans le bâtiment ou à le démolir de l’intérieur.
Combien faut-il en poser ?
C’est du rôle du laboratoire et plus précisément du chargé de stratégie de définir le nombre de mesures à mettre en place. Le cheminement est le même que ce soit pour des mesures avant ou après travaux. Le laboratoire défini des zones homogènes qui vont donner un nombre de pièces unitaires qui vont donner un nombre de mesures.
Dans le GA X46-033 une zone homogène est définie par plusieurs critères dont le matériau. Une zone homogène est définie également comme étant une partie d’un immeuble bâti, ce qui signifie que deux bâtiments non mitoyens, ne pourront pas faire partis de la même zone homogène. La définition de la zone homogène est la partie la plus compliquée du travail du chargé de stratégie. Une fois les zones définies, il suffira d’appliquer une formule pour définir le nombre de pièces unitaires puis une table de correspondance nous donnera le nombre de mesures à réaliser. La plupart du temps, à nombre de pièces unitaires équivalentes, il faudra poser plus de mesures après travaux que de mesures avant travaux.
Pour aller plus loin :
Le code de la santé publique a été créé en 1953. Il est constitué de 6 parties elles-mêmes constituées de plusieurs livres. Dans notre cas, nous nous intéresserons à la première partie : Protection générale de la santé et au livre III : Protection de la santé et environnement. Plus précisément, nous irons au titre 3, chapitre IV, sous-section 2 sur la prévention des risques liés à l’amiante dans les immeubles bâtis. Tous les propriétaires d’immeubles bâtis dont le permis de construire a été délivré avant le 1er juillet 1997 sont concernés par ces obligations. Elles concernent essentiellement les matériaux des listes A et B (Pour plus de détails sur les listes de ces matériaux vous pouvez aller ici).
Aujourd’hui, trois cas débouchent sur des mesures d’empoussièrement :
Pour réaliser ces mesures, vous devez être accompagnés par un organisme accrédité pour le prélèvement et l’analyse des échantillons. En fonction de plusieurs critères, le laboratoire établira une stratégie d’échantillonnage qui permettra de définir le type de mesures et le nombre de mesures d’empoussièrement à réaliser. Ces mesures sont désignées par des lettres. Elles sont au nombre de trois pour les mesures règlementaires relatives au code de la santé publique :
Tous ces prélèvements sont réalisés sur une durée de 24h. Si les locaux sont occupés (pour les mesures de type A et C), ils seront réalisés sur les périodes d’occupation des locaux (en général 8h par jour pendant trois jours). Sinon, une simulation de l’occupation humaine sera réalisée par le laboratoire.
Suite à la lecture de cet article, vous avez besoin de réaliser des mesures d’empoussièrement ? N’hésitez pas à contacter votre laboratoire Agexial via l’onglet « Contact ».
Pour plus d’informations sur le code de la santé publique, c’est par là.
L’usage de l’amiante est interdit depuis le 1er janvier 1997. Il est donc obligatoire de réaliser un repérage des matériaux et produits contenant de l’amiante sur les bâtiments dont le permis de construire a été délivré avant le 1er juillet 1997, afin d’évaluer si, en fonction de leur état de conservation, ces matériaux sont susceptibles de libérer des fibres ou non dans l’air.
Si, de par leur état de dégradation ou à cause d’une sollicitation (intervention directe ou indirecte sur le matériau), ces matériaux sont susceptibles d’être émissifs, des mesures d’empoussièrement seront réalisées dans le but d’évaluer la concentration en fibres d’amiante dans l’air. Ces mesures sont réalisées dans le but de protéger les personnes qui occupent les lieux mais aussi les opérateurs qui interviennent sur ces matériaux. Les premiers seront couverts par le code de la santé et les deuxièmes par le code du travail.
Suite à l’évaluation de l’état de conservation des MPCA (matériaux et produits contenant de l’amiante), trois cas se présentent :
Des mesures d’empoussièrement pourront également être réalisées à la suite de travaux de désamiantage pour s’assurer que le public puisse de nouveau investir les lieux sans danger. On appelle ces mesures des secondes restitutions.
Dans le cadre du code du travail, des mesures seront réalisées tout au long du chantier (avant, pendant et après). On distinguera deux types de mesures :